C’est le monde qui marche sur la tête décidément ! Le directeur de la santé de la wilaya d’Alger s’est fendu d’une note pour le moins menaçante adressée à la directrice de l’Etablissement hospitalier de Birtraria et au directeur du CHU de Beni Messous.

Le signataire est en colère. La raison ? Ces responsables, des directeurs d’hôpitaux, ont osé accepter des dons de matériels médicaux dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus (Covid-19) en Algérie.

« Aussi je ne saurais tolérer à l’avenir cette manière de faire », écrit-il en bon français. Puis de conseiller : « Tout don doit être acheminé à la Pharmacie centrale par les propres moyens du bienfaiteur ». C’est dit.

Désormais, les bienfaiteurs sont avertis par ce grand responsable : il est interdit d’apporter bavettes, blouse, masques directement aux hôpitaux dont l’urgence des besoins n’est plus à démontrer ici, mais il faut d’abord faire un détour par la Pharmacie centrale !

A l’heure où les personnels soignants de l’Europe sont choyés, loués et gratifiés, chez nous ils sont menacés, censurés et méprisés.