Le Premier ministre Abdelaziz Djerad a appelé ce mardi 10 mars le mouvement de contestation populaire « Hirak » à mettre une sourdine à ses revendications et ses manifestations hebdomadaires afin de « sortir de la crise multidimensionnelle » qui secoue le pays depuis plus d’un an, explique-t-il.

Il serait « plus sage d’atténuer la tendance revendicative et l’occupation excessive de la voie publique, qui ne fait qu’aggraver davantage la situation actuelle sans apporter de solutions », a indiqué le Premier ministre Abdelaziz Djerad en parlant du hirak dans un entretien à l’APS.

Abdelaziz Djerad sort de sa réserve, quelques jours seulement après que les prix du baril de pétrole ont plongé, et dresse un tableau noir de la situation qu’il qualifie de « crise politique, économique et sociale sans précédent ».

Le « Hirak » a amorcé « un processus irréversible de construction d’une Algérie nouvelle en rupture avec le système et les pratiques passées », a indiqué Djerad, assurant avoir inscrit l’action de son gouvernement « dans le prolongement des revendications » de ce mouvement.
Pour autant, le premier ministre n’a avancé aucune contrepartie au sujet des revendications populaires. Surfant sur la gravité de la situation économique, comme si le Hirak en était responsable, Abdelaziz Djerad réclame de mettre un terme aux « revendications » sans céder un pouce sur les mesures d’apaisement promises mais jamais tenues.

Algeria BlackList | DZVID avec Agences
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