Le président Abdelmadjid Tebboune est mis face aux vrais décideurs qui ne comptent pas lâcher certains secteurs sensibles, comme celui des douanes qui doit brasser des milliards de dollars.

La décision de nommer Hakim Berjouj comme nouveau directeur général des douanes, le lundi 3 février, à la place de Mohamed Ouaret qui a été limogé lors du Conseil des ministres présidé par Abdelmadjid Tebboune, n’a visiblement pas eu l’aval des décideurs ! Une affaire qui rappelle à bien des égards la désignation de Amar Bakhouche à la tête de l’ENTV, une nomination vite remise en cause par d’autres officines.

En effet, alors que Hakim Berjouj était officiellement installée, voilà que la « Direction générale des douanes » dément l’information le lendemain mardi dans un communiqué qui ne sera repris qu’aujourd’hui mercredi par l’APS.

« La Direction générale des douanes tient à préciser que M. Mohamed Ouaret exerce toujours ses fonctions en qualité de directeur général des douanes », rapporte l’agence de presse officiel qui cite un communiqué de la DG des douanes.

Il faut souligner que c’est un fait grave qui révèle toute la fragilité du système algérien et la vulnérabilité d’une institution de la République, comme la Présidence ! C’est la direction générale des douanes, censée être sous la coupe du ministère des Finances, qui dédit le Conseil des ministres qui, faut-il l’indiquer, est placé sous l’autorité du président de la République.

Bien sûr que des observateurs ne manqueront pas d’attirer les regards du côté de deux autres institutions, l’ANP et les Services de renseignement, qu’on accuse d’être derrière cette humiliation de la Présidence de la République.

Il faut rappeler que certains ministres sont carrément imposés par certains cercles, à l’instar de Yacine Oualid qui aurait été proposé par le DRS « les yeux fermés au président de la République sans prendre la peine de faire les enquêtes préalables ».

Voilà qui accrédite l’analyse selon laquelle le président de la République Abdelmadjid Tebboune n’est qu’une marionnette et n’a aucun pouvoir pour changer quoi que ce soit dans le système algérien. Ce qui donne des raisons supplémentaires au peuple de poursuivre le hirak.

Algeria BlackList | A. Guatri

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