Abdelhamid Brahimi est décédé à l’âge de 85 ans. Né à Mila le 2 avril 1936, il est Premier ministre de Chadli Bendjedid du 22 janvier 1984 au 5 novembre 1988.
Il combat dans les rangs de l’ALN pendant la guerre d’Algérie.
De 1963 à 1965, il représente la région d’Annaba dans le gouvernement de Ahmed Ben Bella, et occupe divers postes ministériels, sous la présidence de Houari Boumédiène, jusqu’en 1970.
Il enseigne ensuite l’économie à l’Université d’Alger jusqu’en 1975.
Durant la présidence de Chadli Bendjedid, Il sera nommé, en 1979, à la tête du ministère de la Planification et de l’Aménagement du territoire qu’il occupera jusqu’en 1983. Il est nommé premier ministre, le 22 janvier 1984. Le 5 octobre 1988, Il doit faire face à des manifestations populaires et à la révolte de la jeunesse algérienne dénonçant la mal vie, la corruption du système politique algérien et les injustices sociales. Il sera limogé à la suite de ces événements pour s’exiler volontairement à Londres, quelques années après.
Abdelhamid Brahimi avait lancé, à la fin des années 80, un pavé dans la marre : la fameuse affaire des vingt-six milliards de dollars. C’est au cours d’une conférence à l’université d’Alger, qu’il avait fait cette déclaration selon laquelle la corruption, en Algérie, représentait 20% du commerce extérieur du pays depuis l’indépendance. Il avait calculé toutes les importations algériennes depuis 1962 pour aboutir ainsi au chiffre de 26 milliards de dollars.
A cette époque, le scandale avait donné lieu, bien sûr, à des enquêtes « à l’algérienne ». Des enquêtes restées sans suite, bien évidemment.
Ce chiffre est resté comme le symbole de tout un système rentier où le gaspillage et la corruption à grande échelle se fait de plus en plus au grand jour.
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