Depuis la nuit des temps, le brave âne a partagé la vie quotidienne de la population kabyle. Il a tellement occupé une place importante que ses attributs physiques et ses traits de caractère interviennent de multiples façons dans les mythes, les légendes, les histoires, ainsi que dans l’imaginaire et ses expressions orale et littéraires.
On croit savoir qu’au début du XXe siècle, chacune de nos familles en possédait un ou deux de ces équidés de bonne compagnie qui se contentaient d’un picotin d’avoine et d’un seau d’eau en guise de récompense pour leurs bons et loyaux services.
On comprend qu’on ne pouvait rien faire sans un âne : déplacements, agriculture, transport de marchandise…
Chez nous comme ailleurs, cette espèce voit, faute de services à rendre, son nombre se réduire à une allure qui l’expose fortement à l’extinction. Or nous voulons tous continuer dans les années qui viennent à voir des ânes, ces animaux fortement attachants, dans nos villages et nos campagnes.
Pour cela, il y’a sans doute urgence de songer à maintenir cette espèce en vie car nous apprenons que le nombre de naissances n’évolue pas du tout.
Il faut donc à tout prix s’engager dans la sauvegarde de ces animaux. Et c’est maintenant plus que jamais qu’il faut favoriser les naissances de ces animaux aux mille usages, dont celui de transporter demain les touristes à travers les beaux paysages de notre Kabylie, sachant que nos ânes sont parfaitement adaptés au climat et au relief accidenté.
Oui, il est temps d’agir, ensemble, pour sauver nos ânes.
Algérie Black Liste | Ath Yenni Assa
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