L’homme d’affaires et militant politique Rachid Nekkaz s’est adressé au peuple algérien à partir de sa cellule à la prison d’El Harrach. Il a appelé, dans sa lettre rendue publique, mardi 11 février sur sa page Facebook, les Algériens à commémorer le premier anniversaire du début du Hirak comme un deuxième 1er novembre.

Rachid Nekkaz rappelle que « nous sommes à quelques jours du 22 février, date de la libération du peuple algérien après l’indépendance de la terre le 5 juillet 1962 ». L’homme d’affaires profite de cette occasion pour appeler le peuple algérien à « commémorer cette occasion, la plus importante et plus saine après celle de la révolution de 1954 ». Il affirme que « la force des citoyens est la seule à pouvoir se débarrasser des dictateurs qui ont transformé un pays riche en simple colonie entre d’autres ». Il conclut par un appel solennel à « tout le peuple de tous courants ou classes sociales à commémorer le 22 février dans les 1541 communes … Gloire à nos martyrs et vive l’Algérie libre et indépendante ».

Les raisons de l’incarcération de Rachid Nekkaz

Il faut rappeler que le Président du parti non agrée, Mouvement pour la jeunesse et le changement (MJC), Rachid Nekkaz a été placé sous mandat de dépôt à la prison d’El Harrach le 4 décembre dernier. Il est accusé d’ « atteinte à l’unité nationale », « incitation des citoyens à prendre les armes », « attroupement et agression physique ». Son arrestation est intervenue suite à la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux où il avait appelé à éliminer les députés de l’Assemblée nationale qui allaient voter pour le projet de loi sur les hydrocarbures.

Il faut noter aussi que l’homme d’affaires a déposé plainte contre l’ex-chef d’état-major de l’armée décédé Ahmed Gaïd Salah. Cela, par l’intermédiaire de son avocat, Abdelkader Chohra qui poursuit l’action malgré l’incarcération de son client. Nekkaz poursuit en fait Gaïd Salah pour violation, à plusieurs reprises, de l’article 55 de la Constitution algérienne.

Algeria BlackList | Pica Ouazi – Observ’Algérie

Commentaires