L’élection du nouveau président algérien, Abdelmadjid Tebboune, n’a rien changé. Les manifestants du Hirak, mouvement populaire de contestation du régime qui agite l’Algérie depuis presque un an, continuent d’être arbitrairement arrêtés et poursuivis, malgré les promesses de dialogue du nouveau chef de l’Etat, déplore Human Rights Watch (HRW, lien en anglais). Selon le Comité national de libération des détenus (CNLD), créé pour venir en aide à ceux arrêtés dans le cadre de la contestation, plus de 120 personnes sont toujours détenues – en attente de procès ou condamnées – pour avoir pris part au mouvement.
 
Depuis la présidentielle du 12 décembre 2019, boudée par les électeurs et remportée par Abdelmadjid Tebboune, ex-fidèle du président Abdelaziz Bouteflika contraint par le Hirak à la démission le 2 avril de la même année, les autorités ont arrêté des dizaines de manifestants pacifiques, selon HRW.
 
Nombre d’entre eux restent incarcérés et poursuivis pour « attroupement non armé », passible d’un an de prison, ou « atteinte à l’intégrité du territoire », crime passible de dix années d’emprisonnement.
 
Le 2 janvier 2020, au moins 76 personnes ont été remises en liberté en une seule journée par les tribunaux, une mesure vue comme un geste d’apaisement de la part M.Tebboune. Mais les poursuites contre ceux pas encore jugés n’ont pas été abandonnées et les principales figures du mouvement restent en détention.
22 février, anniversaire de la Révolution du sourire
Selon le CNLD, au total 94 personnes détenues pour des faits liés au Hirak ont été remises en liberté ces dernières semaines, mais 124 autres – manifestants, militants ou journalistes – restent emprisonnées. Pour le Comité national de libération des détenus, cité par El Watan, les arrestations vont se poursuivre à Alger, à l’approche du premier anniversaire de l’inédit mouvement de contestation, le 22 février.
 
Algeria BlackList | AFP
 
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