Le groupe terroriste en question serait derrière l’embuscade meurtrière tendue à des militaires américains et nigériens en octobre 2017 qui avait fait huit morts, rappelle El-Pais, qui ajoute qu’une autre attaque contre un quartier général de l’armée malienne avait fait 54 morts. L’action avait permis à ce groupe de s’emparer d’un important lot d’armes.
«Jusqu’à présent, ce groupe terroriste a frappé au Mali, au Burkina Faso et au Niger, mais pas en Algérie», relève le quotidien espagnol qui insiste sur le fait que les membres de ce groupe terroriste seraient originaires du Sahara Occidental et qui prépareraient donc des attentats sur le territoire algérien, mais épargnent le Maroc dont les services secrets, conduits par Yassine Mansouri, ont créé ce groupe armé, succédané du Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), pour un quadruple objectif : déstabiliser l’Algérie ; attribuer les attentats terroristes à des organisations qui seraient nées de la matrice des GIA algériens afin de démontrer que l’Algérie serait «LA» source [principale] du problème terroriste ; sécuriser les routes de la drogue au Sahel ; exercer un chantage par la déstabilisation sur les pays de l’Afrique de l’Ouest.
Dans un entretien accordé en 2017 au quotidien français Le Monde, le ministre de l’Intérieur nigérien révélait que l’EIGS avait embrigadé des centaines de jeunes Nigériens dans la perspective de plonger davantage la région dans la terreur sous la direction d’Adnane Abou Walid Al-Sahraoui, 41 ans, qui a fait ses premières armes de terroriste en tant que porte-parole du Mujao, avant de cofonder avec Mokhtar Belmokhtar le groupe Al-Mourabitoune, fusion des ex-Signataires par le sang et du Mujao. Mais le «mariage» entre les deux groupes terroristes sera de courte durée, Adnane Abou Walid Al-Sahraoui s’étant vu confier par les services marocains une autre mission dans la région.