L’interruption d’internet plombe l’activité des entreprises, dont certaines mettent leurs employés au chômage technique face à l’incapacité d’assurer un service continu, cette situation laissant pantois les professionnels du secteur qui s’inquiètent pour la compétitivité et l’image du pays.
La coupure d’internet durant le baccalauréat a été rapportée par la presse mondiale, où certains médias de l’hexagone se sont moqués du ridicule d’une telle décision.
Alors que le Danemark autorise l’utilisation d’internet pendant les examens, les danois pensent que les examens doivent refléter la vie quotidienne des élèves en classe et cette vie en milieu scolaire doit refléter la vie dans la société, certains pays comme l’Algérie, la Mauritanie, l’Irak, la Syrie, l’Ouzbékistan et certains États de l’Inde coupent internet pendant les examens officiels, sans même l’annoncer, encore moins s’en excuser.
Le blocage de l’accès à Internet pendant la période du bac porte un grave préjudice à l’économie du pays mais aussi à son image, cette dernière étant le dernier soucis des tenants du pouvoir.
En 2018 la coupure d’Internet pendant le Bac a occasionné une perte d’environ 16,5 milliards de dinars, soit 140,8 millions de dollars US, selon Younes Grar, spécialiste algérien des TIC, supportée uniquement par les abonnés. Il a estimé cette perte financière en se basant sur une moyenne de 30 millions d’abonnés à la téléphonie mobile en Algérie avec une estimation de la consommation journalière des clients à 100 dinars (0, 8536 dollars US) par personne.
Couper internet à l’ensemble de la population relève de l’absurde et reste donc incompréhensible et symptomatique d’un manque de compétence ou de volonté à réfléchir à une stratégie nouvelle, intelligente, sans désagréments pour l’entreprise et le citoyen, à l’instar de la majorité des pays, pour limiter la fraude.
