Un indice de vie extraterrestre retrouvé sur une météorite ?

Des scientifiques affirment avoir trouvé une protéine extraterrestre sur une météorite trouvée en 1990 en Algérie. Si l’étude est validée par leurs pairs, il s’agira d’une grande avancée pour la science.

Des scientifiques affirment avoir trouvé la première protéine extraterrestre dans une météorite. Dirigée par le physicien Malcolm McGeoch, cette équipe de scientifiques cherchait à trouver de nouveaux éléments de vie n’ayant pas encore été découverts sur des météorites, explique la revue scientifique ScienceAlert.

Au cours des dernières années, ont été découverts sur des météorites du système solaire des éléments de base de la vie, comme le cyanure, qui pourrait jouer un rôle dans la construction des molécules nécessaires à la vie, le ribose, un type de sucre présent chez tous les êtres vivants, ou les acides aminés, des composés organiques qui se combinent pour former des protéines, présentes dans toutes les cellules vivantes.

Trouvée en Algérie en 1990

Les chercheurs ont choisi de s’intéresser aux mêmes météorites qui ont fourni ces éléments, en essayant de trouver quelque chose en plus. Ils viennent de rendre publics leurs résultats dans une étude publiée sur arXiv, archive numérique d’articles scientifiques.

En utilisant une technique de pointe, ils ont trouvé ce qu’ils pensent être une protéine, dans une météorite appelée Acfer 086, trouvée en Algérie en 1990.

À elle seule, cette protéine ne prouve pas l’existence d’êtres vivants extraterrestre., Mais cette découverte constitue un élément qui montrerait une forme de vie dans une roche spatiale.

Hémolithine, comme les chercheurs ont nommé cette nouvelle protéine, est similaire structurellement aux protéines terrestres. Mais son rapport deutérium/hydrogène est totalement différent de ce que l’on trouve sur Terre, tout en étant compatible avec les comètes lointaines.

Selon les chercheurs, l’explication la plus probable est que la protéine serait d’origine extraterrestre et pourrait avoir plus de 4,6 milliards d’années. Pour autant, il est possible que ce qu’ils ont trouvé ne soit pas une protéine. Ce pourrait être également un polymère, un ensemble constitué de plusieurs macromolécules.

Une grande avancée pour la science

Cité par ScienceAlert, Chenoa Tremblay, un astronome et chimiste en Australie, explique : « Il est peut-être un peu trop tôt pour s’emballer. Mais dans l’ensemble, le travail est impressionnant. C’est vraiment passionnant. Il y a beaucoup d’arguments convaincants, c’est vraiment un grand pas en avant. »

Cela pourrait faire avancer la recherche, car d’autres scientifiques pourraient utiliser des échantillons avec un logiciel de modélisation, pour essayer de reproduire des structures identiques. Cela qui permettrait de déterminer s’il s’agit d’une protéine extraterrestre ou d’un polymère.

Algeria BlackList | Ouest-France
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