La perquisition du domicile principal de Anis Rahmani, le DG du groupe médiatique Ennahar, actuellement mis sous mandat de dépôt à la prison de Koléa, a permis la saisie de documents officiels « classés » qui n’aurait jamais dû « fuiter ».

En effet, les enquêteurs de la brigade de recherche de Bab Jedid de la Gendarmerie nationale, à Alger, ont découvert au cours de la perquisition du domicile du directeur du groupe médiatique Ennahar, Anis Rahmani, une somme de 15 milliards de centimes et des « documents politiques et officiels dont certains sont relatifs à des dossiers sécuritaires sensibles et confidentiels ont été saisis par les enquêteurs », autrement dit des documents « classés », indique le site algériepart.

Comment est-ce que des « documents » de cette nature aient pu se retrouver chez Anis Rahmani, le patron du groupe médiatique Ennahar ? Qui sont ces responsables des services de sécurité qui ont osé faire « fuiter » des documents aussi sensibles ? L’affaire connaîtra-t-elle d’autres qualifications, comme l’espionnage et l’intelligence avec l’ennemi, au regard des nouvelles révélations ? Comment a-t-il réussi à ouvrir autant de comptes bancaires à l’étranger et à les alimenter en devises ?

Ce sont autant de questions qui méritent que l’on s’y arrête pour mesurer l’ampleur des dégâts causés, la gravité de la situation et le degré de dégénérescence des institutions de l’Etat.

Qui sont ces « hauts gradés » derrière l’empire Anis Rahmani ?

Enfin, tout le monde connait la proximité qui existait entre les services de sécurité et le groupe médiatique Ennahar dont les journalistes avaient quasiment la primeur et l’exclusivité sur toutes les affaires et le libre accès à tous les dossiers ! Une position impossible sans la complicité des hauts responsables dans la hiérarchie militaire.

Certains noms intéressent les enquêteurs et commencent à être ébruités. C’est le cas du général Smail Serhoud, l’ex-chef d’Etat-major de la Gendarmerie nationale et ex-patron du commandement régional de la gendarmerie nationale à Constantine, que l’on désigne comme étant l’un des « associés » et protecteurs de Anis Rahmani.

Seule une enquête impartiale et indépendante pourra mettre la lumière sur les tenants et les aboutissants de cette affaire.

Pour rappel, avant d’être placé en mandat de dépôt et transféré à la prison de Koléa, le PDG du groupe Ennahar, Anis Rahmani, a d’abord été entendu durant près de 22 heures par les enquêteurs de la section de recherche de la Gendarmerie nationale de Bab Djedid dans le cadre de plusieurs affaires dont transferts illicites de devises, « chantage pour l’obtention d’avantages indus », « infraction au mouvement de capitaux vers l’étranger » ainsi que « création de comptes bancaires à l’étranger par une personne exerçant son activité en Algérie sans autorisation ».

Algeria BlackList | Idir Farès – DZVID

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