Alger est quasiment inaccessible ce jeudi matin. »Encore une journée pourrie! », pour reprendre la rage d’un internaute, coincé entre Reghaia et Dar El Beida. En cause des barrages de gendarmerie et de police dressés mercredi soir sur autoroute Est/Ouest dans les deux sens, en prévision de la manifestation de vendredi, premier anniversaire du Hirak .
Un embouteillage monstre qui s’étire sur de plusieurs kilomètres sur le côté Est de l’autoroute, à cause du barrage de gendarmerie dressé depuis hier en fin de journée à proximité de de l’aéroport .
Des herses sont déployées sur la chaussée réduite à une seule voie sur laquelle les voitures passent au compte-goutte, sous les regards inquisiteurs des gendarmes qui contrôlent les occupants en espérant reconnaître de possibles candidats à la manifestation de demain..
Conséquence inévitable de cet état de fait : des retards à la pelle . La plupart des travailleurs n’ont pu arriver à leurs bureaux. Pareil pour les étudiants qui rongeaient ce matin leur frein dans les bus universitaires coincés dans les embouteillages.
Heureusement qu’Air Algérie est toujours en grève! Sinon ,à coup sure, beaucoup auraient raté leur embarquement. A quelque chose malheur est bon!
« je travaille dans une banque à Bab Ezouar, j’ai démarré de chez moi ,d’Alger plage à sept heures, j’ai fait mon intelligente en passant par Bordj El Kiffan, je suis bloquée au niveau du barrage fixe des policiers à la sortie de Beni Mered », raconte Yasmine sur sa page facebook, , au bord de la crise de nerfs..
Le site info-trafic est très sollicité en ce jeudi matin par les routiers en quête d’informations et de suggestions de route dérobées pour échapper au calvaire qui se poursuit à l’heure où nous mettons en ligne.
« Ceux qui ne sont pas sortis feraient mieux de rester chez eux ou d’attendre l’après-midi, ceux qui ont une possibilité de faire demi tour aussi, car c’est juste impossible d’aller sur Alger, ni par l’ancienne route , ni par la rocade sud », recommande Lamine qu’on voit dans une vidéo écouter la musique pour adoucir son clavaire.
Le déploiement prématuré de barrages aux accès d’Alger, qui a commencé depuis mercredi soir, répond à l’évidence, au souci d’empêcher les citoyens de rentrer sur Alger pour la célébration du 1er anniversaire du Hirak vendredi.
Des appels sont en effet lancés depuis quelques jours déjà sur les réseaux sociaux pour une manifestation « melyouniya » », pour la célébration du premier anniversaire de « La révolution du sourire »
Mais force est de dire que ces barrages ostensiblement déployés, la veille de la manifestation, ne sont pas fait pour arranger les choses.
Il y a comme un paradoxe dans la démarche des autorités qui ,d’un côté font l’éloge du Hirak,, à l’image du président Tebboune qui a décrété le 22 février « Journée nationale du Hirak et de la cohésion entre le peuple et l’Armée; mais d’un autre côté, les routes son jalonnées de barrages pour empêcher les citoyens de participer à la manifestation de vendredi